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Tunc et flavicomis radiantia tergora villis
Ceu spolium fuso victor rapis.

(Nemes., Herculis laudes.)

Page 27. Parlerai-je des sanglantes étables des chevaux de la Thrace ? Diomède, roi de Thrace, fils de Mars et de Cyrène, avait des chevaux furieux qui vomissaient le feu par la bouche. Il les nourrissait de chair humaine, dit la fable, et leur donnait à dévorer tous les étrangers qui avaient le malheur de tomber entre ses mains. Hercule, par ordre d’Eurysthée, prit Diomède, le fit dévorer par ses propres chevaux, qu’il amena ensuite à Eurysthée, et qui, lâchés sur le mont Olympe, y furent dévorés par les bêtes sauvages.

Rappellerai-je l’affreux sanglier qui, etc. Hercule, vainqueur de ce monstre, le porta sur ses épaules à Eurysthée, qui, à sa vue, se cacha de peur dans une cuve.

Mænalium petis inde nemus, fletamque colonis
Arcadiam, et steriles raro jam robore silvas ;
Namque hic immensa membrorum mole cruentus
Indomitus regnabat aper, soloque tremendus
Corpore lunatis findebat dentibus ornos.
Horrebant trifidis nigrantia corpora setis,
Duratosque armos scopulis, totosque per artus
Difficilis potuisse mori. Non spicula in illum,
Nodosumve rapis rohur, nec vulnera virtus
Extempio tibi facta timet. Jamque arripis ultro
Spumantem, cogisque diem sufferre tuendo,
Atque supinato mirantem lumine vinci
Argolici victor portas sub tecta tyranni.

(Nemes., Herculis laudes.)

Et le taureau de Crète. Voici encore la description de ce monstre, tirée du poëme de Némésien :

Fama celer toto victorem sparserat orbe,
Auxiliumque dei poscebat Creta cruento
Victa malo. Taurus medio nam sidere lunæ
Progenitus Dictæa Jovis possederat arva.
Fulmen ab ore venit, flammisque furentibus ardet
Spiritus, et terram non cæli flamma perurit,