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l’Arcadie. Les Arcadiens se vantaient d’être nés avant la Lune. Lycophron les appelle προσέληνοι, antilunaires.

Ἄρϰαδες, οἱ ϰαὶ πρόσθε σεληναίης ὑδέονται,

(Apollonius, Argonaut., IV.)

Voyez aussi Sénèque, Hercule Œtéen, v. 1883 et suiv.

Page 383. Comme il ressemblerait au jeune Pirithoüs. « Voici quelle fut, dit Plutarque, l’occasion de l’amitié que Thésée contracta avec Pirithoüs. Comme sa force et son courage étaient célèbres dans toute la Grèce, Pirithoüs, qui voulait s’en assurer et se mesurer avec lui, enleva de Marathon un troupeau de bœufs qui lui appartenait, et, lorsqu’il sut que Thésée venait à lui bien armé, loin de prendre la fuite, il revint sur ses pas et alla droit à lui. Mais à peine ils se furent vus, que, frappés réciproquement de leur bonne mine et de leur fermeté, ils ne pensèrent plus à se battre. (Vie de Thésée, ch. XXIX.)

Acte III. Page 385. Depuis qu’un destin bizarre me retient entre la vie et la mort. C’est-à-dire que, vivant, il était retenu dans le séjour des morts : destin bizarre, en effet, et peu croyable :

Croirai-je qu’un mortel, avant sa dernière heure,
Peut pénétrer des morts la profonde demeure ?

(Racine, Phèdre, acte II, sc. I.)

C’est à Hercule que je dois la fin de mes malheurs. — Voyez plus haut, Hercule furieux, acte III.

Les soupirs, les larmes, la douleur, m’attendaient au seuil de mon palais. — Voyez Racine, Phèdre, acte III sc. 5 :

Que vois-je ? quelle horreur, dans ces lieux répandue,
Fait fuir devant mes yeux ma famille éperdue ?
Si je reviens si craint et si peu désiré,
Ô ciel, de ma prison pourquoi m’as tu tiré ?
· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
Je n’ai pour tout accueil que des frémissement ;
Tout fuit, tout se refuse à mes embrassemens :
Et moi-même, éprouvant la terreur que j’inspire,
Je voudrais être encor dans les prisons d’Épire etc.