Page:Sénèque - Tragédies, trad. Greslou, 1834, t. 2.pdf/394

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Page 291. Ni la violence des flammes, etc. — Voyez la même idée rendue par des images presque semblables, dans l’Hercule au mont Éta, v. 233 : O quam cruentus feminas stimulut dolor, etc.

Page 293. Le feu de l’amour attisé par la haine. Il n’y a point de mot latin qui réponde exactement à celui de jalousie ; nous n’avons pas voulu employer ce terme, parce qu’il n’appartient point véritablement à la langue romaine, par l’idée ou le sentiment qu’il exprime.

Page 295. Le noble fils de Calliope. C’est Orphée, qui fut déchiré par les Bacchantes dans les champs de la Thrace. — Voyez Ovide, Métam., liv. x ; et Virgile, Géorg., liv. iv.

S’est couché vivant sur le bûcher de l’Éta. Cette mort est le sujet d’une pièce de notre auteur, Hercule au mont Éta, qui paraîtra dans le troisième volume de son théâtre.

Brûlé par cette robe sanglante de Nessus. Le texte porte : consumplus tabe gemini cruoris ; nous croyons que le commentateur de Lemaire s’est trompé en interprétant gemini cruoris par le sang du centaure mêlé à celui de l’hydre de Lerne. Le centaure était homme et cheval, et sang participait de ces deux natures.

Page 297. Ancée a péri sous la dent cruelle d’un sanglier. C’est de lui qu’est venu ce proverbe rapporté par Plutarque, dans ses Œuvres morales : « Entre la coupe et les lèvres, il y a de la place pour un malheur. » Ancée tenait une coupe à la main pour la porter à sa bouche, quand il apprit qu’un sanglier était entré dans sa vigne ; il remit à l’instant la coupe, et sortit pour com- battre le sanglier qui le tua.

Mopsus qui a fait ces prédictions véritables. Au temps où l’action se passe, tous les Argonautes ne sont pas morts. Le chœur entremêle ici les faits accomplis, et ceux qui doivent s’accomplir plus tard, suivant les prophétics de Mopsus, devin, fils d’Apollon, et de Manto, fille de Tirésias.

Nauplius, qui doit allumer des feux trompeurs. Nauplius, roi d’Eubée, et père de Palamèdes, qu’Ulysse fit périr au siège de Troie. Pour venger sa mort, il fit allumer, sur le promontoire de Capharée, des fanaux qui devaient conduire la flotte des Grecs contre des écueils. Mais, voyant qu’Ulysse et Diomède avaient échappé, il se précipita lui-même dans les flots.