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Page 121. Sur les bords du rapide Inachus, C’est-à-dire dans Argos.

Dans la ville de Dircé que le faible Ismène arrose de ses eaux languissantes. Thèbes en Béotie près de l’Ismène et de la fontaine de Dircé. Voyez Œdipe, acte II, vers 234, et les notes.

Page 125. Dieux. faites de moi une statue qui pleure sur le mont Sipyle. C’est-à-dire, changez-moi en statue de pierre, comme Niobé. — Voyez Hercule furieux, v. 389, et Agamemnon, v. 370.

Ou posez-moi sur les bords de l’Éridan. Suivant la fable, Phaétuse, Lampétie et Phœbé, sœurs de Phaéthon, furent changées en peupliers sur les bords du Pô.

Myrrha la Cyprienne verse toujours des larmes. Myrrha, fille de Cinyre, roi de Chypre, dont elle eut Adonis. Elle s’enfuit en Arabie pour éviter la colère de son père, et fut changée en l’arbre qui porte la myrrhe.

ACTE II. Page 131. Quelle douleur amère, quel tourment cruel pour une épouse. — Voyez les mêmes idées presque dans les mêmes termes, Médée, acte III, vers 579 :

Nulla vis flammæ, tumidique venti
Tanta, nec teli metuenda torti,
Quanta quum conjux vidnata tædis
Ardet et odit, etc.

Voici l’imitation de ce passage tirée de l’Hercule mourant de Rotrou ; les vers sont beaux, et nous croyons devoir les citer :

Dieux ! que la jalousie en un jeune courage,
Alors qu’on aime bien, est une affreuse rage !
L’Afrique en ses déserts ne présente à nos yeux
Rien de si redoutable et de si furieux.
Sitôt que ce jeune astre aux regards de la reine
Exposa sa clarté si belle et si sereine
Aussitôt qu’à ses yeux Iole se fit voir,
Bien loin de se contraindre et de la recevoir,
· · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
Elle court sans dessein, et sa course rapide
Cent fois a fait trembler tout le palais d’Alcide
Elle renverse tout, rompt tout, et sous ses pas