Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/125

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douze évêques?[1] Que dites-vous de l’ambassade à la Porte ? Tantôt à Yilleneuve[2], tantôt à personne. Mille respects, tendresses, etc., à Mme de Caumont. J’ai résolu de n’écrire qu’une page; pour rien dans le monde je ne tournerois le feuillet.

  • I7. -- DE MADAME DE SIMIANE AU MARQUIS
DE VILLENEUFVE.

C’étoit donc à Viviers[3] que vous alliez, mon grand magistrat ; il falloit écarter toute idée d’ambassade[4], il falloit s’en moquer et en badiner : diantre ! comme vous nous enjôlez ! c’est une répétition de politique très-excellente pour le métier que vous allez faire. Or de tous les compliments que vous recevrez, voudriez-vous bien favoriser le mien d’un caractère de vérité, de sincérité et de joie, qu’il mérite assurément ; je ne veux pas le rendre long et ennuyeux : je compte que nous aurons bientôt l’honneur de vous revoir, et que ce sera en vous embrassant bien tendrement que je vous féliciterai de tout mon cœur, et que je vous donnerai mes commissions pour le Grand Seigneur. En attendant recevez les compliments très-humbles de toute ma famille, et me croyez avec l’attachement le plus tendre, mon très-cher

  1. 3. Mme de Simiane veut parler de la protestation faite par le cardinal de Noailles et onze évêques contre la condamnation dont le concile d’Embrun avait frappé l’évêque de Senez, Jean Soanen. Voyez tome VIII, p. S58, note 16, et le Journal de Barbier, mars 1728, tome II, p. 36 et 37.
  2. 4. Voyez la lettre suivante.
  3. LETTRE 17 (revue sur l’autographe). -- 1. Voyez ci-dessus, p. 29, note 2.
  4. 2. Voyez ci-dessus, p. 29, note 1.