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Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/142

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  • 28. -- DE MADAME DE SIMIANE AU MARQUIS DE CAUMONT.

16 mars.

ON est à Olioules :les commissaires y ont mené la Cadière et le jésuite, pour les confronter avec les religieuses claristes d’un monastère où cette fille a demeuré quelques mois, et dans lequel le Père lui a rendu quelques visites dans sa chambre. Lorsque la troupe est partie de Toulon, les actions du jésuite avoient baissé : le discrédit augmente depuis la confrontation avec les nonnes ; mais tout ceci ne sont encore que des bruits, et cette affaire a varié si souvent pour et contre, qu’il seroit téméraire de former et d’asseoir un jugement sur des on dit. Voici une lettre de pièces rapportées, plusieurs auteurs y ont travaillé. Procurez-moi, je vous prie, mon cher Marquis, une prompte réponse de M. Lainé.

Quant à l’histoire de la dame Mataillan, elle est mot à mot dans son procès, qui fut jugé avant-hier ; elle m’a paru digne de vous et de Mme de Caumont : je ne songe qu’à vous amuser; c’est une de nos bonnes plumes qui l’a écrite, cette histoire n’est-elle pas curieuse ? Adieu, mon cher Marquis. Imaginez-vous que M. d’Oppède, M. de Bandol[1] et d’autres, ont reçu des lettres des cardinaux Banchieri2, Mas [2]

  1. LETTRE 28 (inédite, revue sur l’autographe). -- 1. François de Boyer de Foresta, seigneur de Bandol, président à mortier au parlement de Provence. Il avait épousé N. Girardin de Vauvré, fille d’un intendant général des mers du Levant, et en secondes noces (1724) Jeanne de Laussel.
  2. . Antoine Banchieri, né à Pistoye en 1667, mort dans la même ville en septembre 1733. II avait été vice-légat d’Avignon de 1703 à 1706, nommé gouverneur de Rome en 1724) cardinal en 1728,