Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/217

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vous voir arriver, tantôt à dîner, tantôt à souper. Le chancelier Olivier ne vous annonce plus, ni vous, ni vos volontés. Enfin c’est un changement auquel je ne m’accoutume pas, et dont toutes les gentillesses de mon petit palais ne me consolent point. Je me suis jetée dans une retraite totale; les orages, les éclairs, les tonnerres sont ma seule compagnie, et ont si bien rompu tout commerce avec le reste du monde, que voilà trois ou quatre courriers qui ne passent point ainsi pas la moindre petite nouvelle. M. d’Orves nous a quittés, le chevalier de Ligondès est à Saint-Marc, et celui de Castellane chez ses parents. Je suis avec Pouponne* et mes pensées tant bonnes que mauvaises. Vous êtes l’objet des premières ne m’oubliez pas, je vous prie, Monsieur.

A’ votre retour à Marseille, M. de Villemont* aura soin de vous payer la peau. J’attends la console, sans quoi la pendule sera longtemps sur la cheminée. Oseroisje vous prier de me mander de quelle largeur il faut que soit la bordure dorée de la tapisserie de cuir vert du salon à manger? faut-il toute la bordure, ou bien un galon seulement? Prononcez, je vous prie, et ne doutez jamais de tout ce que je vous suis. Vous direz bien quelque petite chose de moi aux dames de Vence6, s’il vous plait, Monsieur.

LETTRE 69. r. Voyez ci-dessus, p. 8t, note 9.

2. Petite-fille de Mme de Simiane, et fille de Julie-Françoise de Sumane, mariée en r725 à Joseph-Jean-Baptiste marquis de Castellane Esparron. (Note de T édition de l8t8, à notre lettre ug ) 3. Dans l’édition de 1773 le second alinéa de la lettre aété supprimé.

4. Ami de Mme de Simiane. Voyez ci-après, p. 209, 326et24S. les lettres des r5 mars et 20 août ifiS, et 8 août 1736. 5. On voit par le commencement de cet alinéa que d’Héricourt n’était pas à Marseille; il était probablement à Toulon, et nous pen-

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