Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/234

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1733

Il n’y a rien de nouveau en ce pays-ci. Missions, processions, confessions, restitutions, réconciliations, voilà ce qui nous occupe; et voici bientôt le temps de Belombre, qui m’occuperoit bien agréablement, s’il ne m’y manquoit rien. Mais hélas hélas Adieu, Monsieur regrettez-nous la centième partie de ce que nous vous regrettons; je suis chargée de vous en -assurer de la part de toute la société. Ne» me laissez oublier, je vous prie, ni de Monsieur votre père, ni de Madame votre mère, ni de Mme d’O.

83. DE MADAME DE SIMIAJSE A d’hÉRICOURT. Du 17 juin 1733.

MONSIEUR le chevalier de Crenay me rendit bien fidèlement votre lettre à sept heures du matin, Monsieur elle me fit grand plaisir. Il me faudroit un chevalier de Crenay pour vous porter ma réponse; mais comme le vôtre n’a pas voulu retourner à Paris, me voilà fort embarrassée, et obligée de tout ravaler et de tout garder pour une allée de Belombre, ou pour le coin de mon feu à Aix. Ce que je puis bien dire tout haut, c’est la joie que j’ai qu’un grand personnage m’honore toujours de son amitié, et que les nuages que je craignois, et auxquels je donnois des causes extraordinaires, ne soient qu’un effet tout naturel. Avec cette certitude, je souffrirai tous les silences et les apparences d’oubli, et l’oubli lui-même n’est-il pas bien dû aux pauvres absents ? il y a longtemps que l’on sait qu’ils onttort. Mais xo Cette aermère phrase manque dans l’édition de I773.

î™. 8* I. Charles-Félix de Poilvilam de Crenay, appelé le chevalier de Crenay, grand-croix de Saint-Louis en x754l viceamiral en I7Ô5, mort sans alliance en 1756.