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P’
A
Me voici à la promotion;. elle est très-satisfaisante 1733 pour moi mon fils:’ mon cousin, je me trouve entourée de bonnes fortunes. Je suis véritablement aise de Ligon-
dès que ne vous doit-il pas, Monsieur? je vous réponds
bien de son cœur et de sa reconnoissance je la partage
avec lui, et vous remercie mille fois de tout mon cœur
d’avoir si bien conduit cette affaire. Ce traître enfant
est à Bandol, devant être à Belombre selon nos arran-
gements mais le drôle s’amuse à Bandol3, et je ne lui
présente rien qui en approche. Il faut prendre son parti,
et s’exécuter de bonne grâce. Je ne lui ai point écrit,
parce que je le compte ici à tous les moments4. Belom-
bre est aujourd’hui dans son plus fort pour la compa-
gnie j’y possède M. de la Boulie, M. le président de
Ricard, et M. G.5, qui n’a peut-être pas l’honneur
d’être connu de vous. Tout cela me quittera dans quatre
jours, et je retomberai dans une parfaite solitude. J’ai
été accablée d’une fluxion épouvantable; il m’en a coûté
une dent que l’on a soupçonnée être la cause du mal,
et cette opération a été faite par un forçat qui vient d’a-
voir sa liberté. Si on pouvoit placer le mot de délicieux
en pareil cas, je vous dirois que véritablement c’est
une chose délicieuse que de se faire arracher des dents
2. On vient de voir ci-dessus, p. x58, que Mme de Simiane
appelait ainsi Ligondez. Elle nomme ensuite (ci-après, p. 177) son
cousin le chevalier de Castellane, frère de son gendre. Au sujet de
la promotion, on lit dans le Mercure françois de septembre 1733,
p. 2075 et 3076 « Le Roi vient de faire un remplacement d’offi-
ciers de galères. Le chevalier de la Farre Lopis a été fait capitaine de
la compagnie des gardes de l’étendard. Les lieutenants sont le
chevalier de Castellane, le chevalier de Ligondez. »
3. Voyez ci-après, p. 185, note 3.
4. s A tout moment. » (Édition de 1773.)
5. Ce nom a été biffé sur le manuscrit original; on n’a laissé
subsister que la lettre initiale. (Note de l’édition, de 1818.)