Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/325

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faire, Monsieur. Ce pauvre Denis qui a été en prison, qui est ruiné de fond en comble pour toutes les misérables l affaires Cadière, qui avoit fait une petite fortune en épousant la sœur de la le Couvreur", et qui négocioit à Marseille son pauvre petit bien, quand on l’a enfermé, et sa femme aussi ce Denis donc, réduit aujourd’hui à la misère, m’est venu prier de vous demander une place de contrôleur au parc qui vient de vaquer, à ce qu’il dit; jugez s’il l’aura, mais enfin il faut que je vous le demande. Majastres vous dira le reste. Il est bien vrai que si je pouvois faire plaisir à ces pauvres misérables, ce seroit grande charité, et je le ferois de bon cœur; mais ceci ne me paroît pas demandable, quoique de*mandé.

Voilà donc le pauvre Olivier perdu! C’est grand dommage assurément, et je sens cette perte pourvous, Monsieur, qui l’aimiez et qui faisiez usage de son aimable et bel esprit.

Je vous supplie, Monsieur, de vouloir me donner un éclaircissement sur une chose que je ne sais que depuis peu, et encore fort imparfaitement. Mais permettez que je soulage mes yeux.

Je’ ne sais si vous vous souvenez que l’ouvrage de M. Gros sur Belombre" n’est pas original, que c’est une traduction d’une lettre en vers très-jolie, dont je n’ai jamais pu savoir l’auteur; que j’eus pour objet de le 5. Dans l’autographe « de fonds en comble. »

6. Barbier, tome II, p. a.5, parle d’une sœur d’Adrienne le Couvreur à qui celle-ci laissa en mourant (z3 mars 1780) une petite pension viagère.

7. Cet alinéa est de la main d’un secrétaire.

8. Voyez ci-dessus, p. i65.

g. En provençal voyez ci-dessus, p. i65, note 8.