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xxviii LETTRES INÉDITES

qui -vous honorent le plus, puisque je suis autant que personne du monde

Votre très-humble et très-obéissante servante,

La comtesse de Grignan.

A Lambesc ce 15 novembre.

  • 1357 bis. -- DE CHARLES DE SÉVIGNÉ

AU COMTE DE PONTCHARTRAIN

MONSEIGNEUR,


Le desir et l’espérance de vous faire sa cour produisent des effets qu’on n’avoit osé se promettre, et j’avoue que j’ai une secrète complaisance quand je regarde que depuis le 22e du mois dernier j’ai trouvé le moyen d’assembler cent mille francs. [1]J’attends vos ordres, Monseigneur, pour en disposer; s’il étoit possible qu’ils ne sortissent point de la province, je joindrais cette obligation à toutes celles que je vous ai déjà,, et je mettrois à quelque autre usage ce qu’il m’en coûteroit pour les faire porter au trésor royal. M. de Nointel [2]qui veut bien en-

  1. LETTRE 1357 bis (revue sur l’autographe.)-- 1. Sur les cent quatre-vingt mille francs dus pour prix de la charge, qu’il venait d’obtenir, de lieutenant de Roi au comté nantais voyez ci-dessus, p. xxv et xxvi, la lettre 1318 bis, la note 5 de cette lettre, et les endroits auxquels cette note renvoie ; voyez aussi la lettre suivante.
  2. 2. C'était l'intendant de Bretagne, le successeur de Pomereu ; une lettre de lui, également du 3 mai 1693, dit les mêmes choses que la lettre de Charles de Sévigné, et témoigne que celui-ci « travailles à assembler le reste du prix de la charge, qu’il se donne tout le mouvement nécessaire pour se mettre en étàt d’y satisfaire incessamment. » Voyez, sur Nointel, tome VI, p. 414, note 21. Le procureur général de la Bédoyère écrit aussi le même jour au contrôleur général : « M. de Sévigny a trouvé tout son argent. Il donnoit tant de sûretés et si bonnes qu’il étoit difficile, pour peu qu’il y en eût, qu’il en eut