Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/373

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il faut faire pour être bien accueillie je vous les adresse, mon cher Marquis, et voilà du plus fin; de votre main quelle bonne réception ne dois-je pas attendre Recevez donc ce petit hommage provençal, et tous les vœux que je fais pour vous et cette chère moitié, que le bon Dieu conserve, et vous aussi, en joie, santé, prospérité, et tout cela pendant un siècle! je n’en démordrois pas d’un jour. Adieu je suis accablée de lettres. Voici un temps que je crains comme la mort, et je vous avertis que jusqu’à ce qu’il soit passé, vous n’aurez plus rien de moi, car je ne vais plus penser qu’aux gens dont je ne me soucie point.

Le voiturier qui porte mes bergamotes est tout payé, car nous savons bien faire les choses. Il y. a quatre douzaines de bergamotes; elles partent aujourd’hui. i"j décembre.

  • (). DE MADAME DE SIMIAKE AU MABQTJIS DE CAUMOHT.

C’EST bien dommage que ce ne soit plus la mode de souhaiter la bonne année car j ’a vois un compliment tout joli et tout neuf à vous faire et à Mme deCaumont. Mais à Dieu ne plaise que je contrevienne aux ordres de la maîtresse du monde Dans cinq ou six mois, je vous dirai, mon cher Marquis, tout ce que je vous souhaite et en attendantje vous apprends queM. le marquis de Vence% Lettre g (inédite, revue sur l’autographe) 1. L’opinion, reine du monde. Voyez tome III, p. 46, note 14, et tome VII, p. 100. ?.. Alexandre-Gaspard de Villeneuve, marquis de Vence, qui, comme nous l’avons dit (ci-dessus, p. 208, note 1), avait épousé le 29 mai 1723 Madeleine-Sophie de Simiane Esparron, seconde fille de Mme de Simiane. De ce mariage naquirent un fils, Jean-