Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/39

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  • 1378 bis. DE CHARLES DE SÉVIGNÉ

AU COMTE DE PONTCHÀRTRAIN[1].

Monseigneur,

Je ne sais si M. de Molac[2] , pour se gagner entièrement ses subalternes, n’a point altéré la vérité; mais il m’a assuré que quand il prit congé de vous, vous eûtes la bonté de vous souvenir de moi, et de le prier de me regarder comme un de vos plus dévoués serviteurs. Les grandes obligations que je vous ai, Monseigneur, ne m’empêchent pas d’être très-sensible aux petites, et il m’est si glorieux d’être en votre mémoire, que je ne puis jamais vous en marquer assez mon extrême reconnoissance j’en ai le cœur pénétré, et suis, avec plus de respect et d’attachement qu’il ne m’est possible de l’exprimer,

Monseigneur, Votre très-humble et très-obéissant serviteur,

SÉVIGNÉ.

[Mai 1694.]



           .
  1. LETTRE 1378 bis (revue sur l’autographe). 1 Au haut de la lettre originale on lit ce projet de réponse du ministre :«  M. de Molac a dit vrai, et je continuerai toujours de, etc. »
  2. 2. Le marquis de Molac était lieutenant général au même comté nantais où Charles de Sévigné n’était que lieutenant de Roi: voyez tome X, p. 29o, note 1