NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE. 5i9
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Suite des Mémoires du comte de Bussy Rabutin. Il contient la copie des
lettres adressées au comte, et de ses réponses, depuis le Ie? janvier
1677 jusqu’à la fin du mois d’avril 1679.
Bussy Rabutin, retiré dans ses terres de Bourgogne, n’étoit instruit
de ce qui se passoit à la cour que par des lettres qu’il recevait aussi,
depuis sa disgrâce, ses Mémoires ne sont-iîs plus qu’une série de ̃̃̃.
lettres et de réponses.
Ce volume est isolé; il a dû être précédé et suivi de plusieurs
autres qui ont été perdus. Si l’on en croit l’éditeur anonyme du
Supplément de Bussy, le manuscrit original des Mémoires étoit com-
posé de dix volumes in-4». Celui-ci a dû en faire partie.
On est d’abord surpris de ce que l’éditeur du Supplément de
Bussy, qui pouvoit choisir dans ces dix volumes les morceaux les
plus remarquables, n’a pas recueilli le moindre fragment des let-
tres relatives aux Amours des Gaules; mais l’examen d’un ma-
nuscrit des Mémoires de Bussy, dont il va être parlé, explique ce
silence.
Bussy Rabutin s’est bien gardé d’insérer dans ses Mémoires des
lettres qui l’humilioient; aussi, dans le. manuscrit qui va être dési-
gné, glisse-t-il rapidement sur cette circonstance. Voici ce .qu’il en
dit à l’époque du mois d’août 1668 « Nous nous écrivions depuis
quelque temps, Mme de Sévigné et moi, des éclaircissements sur nos
brouilleries; je badinois toujours avec elle dans mes réponses, et
dans ma dernière lettre je lui rendois les armes et lui demandois la
vie. Je reçus alors sur cela cette lettre d’elle. » Et il donne ensuite
la copie de la lettre du 4 septembre 1668, quia été imprimée parmi
les siennes, tome I, p. 26, et qui reparott dans notre édition,
tome I, p. 1S01. L’éditeur du Supplément de Bussy n’a eu com-
munication que du manuscrit des Mémoires, en dix volumes in-4",
et il n’a pu connoitre les lettres sur les Amours des Gaules, qui ne se
trouvoient que dans le manuscrit, copie de lettres, en deux volumes
in-folio, ̃£"
3» Un manuscrit en trois volumes petit in-folio, intitulé Mémoires
du comte de Bussy Rabutin. Le troisième volume finit avecl’année 1 66g Ce manuscrit n’est point de la main du comte de Bussy, ni de celle
de Mme de Coligny. C’est une écriture du temps; elle est cassée et
tremblante.
Plusieurs des lettres de Mme de Sévigné et des réponses de Bussy
sont insérées dans ce manuscrit des Mémoires et dans le volume in-40
qui vient d’être décrit. On y trouve même quelques fragments et un
i. Elle est au tome I, p, 5aj, de notre nouvelle édition; au tome I, p. ij,
de l’édition de 1697 des Lettres de Bussy.