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S

LXX LETTRES INÉDITES

sonne pour la charge de contrôleur général des finances[1], et que je vous assure que personne ne ressent plus de plaisir que moi de vous voir dans le ministère et d’espérer de recevoir vos ordres. Je ne vous rappellerai pas, Monsieur, le souvenir de mon attachement particulier pour feu M. Colbert[2], et des bontés dont ce grand homme m’honoroit, puisque j’ai déjà éprouvé les vôtres, et que je suis depuis longtemps très-parfaitement et respectueusement,

Monsieur,

Votre très-humble et très-obéissant serviteur, Grignan,

A Marseille, le 29è février 1708.


  • l5l4. DU COMTE DE GRIGNAN ET DE LOUIS-JOSEPH DE GRIGNAN, ÉVËQUE DE CARCASSOME A DESMARETZ[3]

8è décembre 1714.

IL Y a plus d’un an que M. le comte d’Adhémar, connu autrefois sous le nom de chevalier de Grignan, étant mort[4]1, Monsieur l’évêque de Carcassonne, son frère, eut l’honneur d’écrire à M. Desmaretz, contrôleur général des finances, pour lui demander instamment, et par les motifs les plus pressants, d’ordonner que les appointements dudit sieur comte d’Adhémar, en qualité de

  1. 2. On lit dans le Journal de Dangeau, au 20 février 1708 : Le Roi a enfin consenti que Chamillart lui remît la charge de contrôleur général des finances, et le Roi a mis à sa place M. Desmaretz, qui étoit un des directeurs des finances.
  2. 3. Desmaretz était, par sa mère, neveu de Colbert.
  3. LETTRE 1514.-- 1. Nous donnons cette supplique d’après un copie de l’original communiquée par M. de Boislisle.
  4. Voyez au tome 1 la Notice biographique, p. 313.