416 LEXIQUE DE LA LANGUE [SUE
première campagne de son fils la pensée du contraire me fait suer. (VIII, 305.)
SUERIE, au propre
J’ai achevé aujourd’hui ma douche et ma suerie. Je me crois à couvert des rhumatismes pour le reste de ma vie. (Gr. IV, 4y5.) SUEUR, au propre
II prétend me mettre un peu d’eau chaude, qui fera la sueur (ans vinlence que nous voulons. (Autogr. VIII, iog.)
Pour votre équipée du feu de saint Jean-Baptiste, je n’y puis penser sans que la sueur m’en monte au front. (IV, 14.) SUFFOQUER, au physique et au moral
Quand il n’y a ni feu ni enflure, il ne faut pas se laisser suffoquer la jambe en l’air dans une chaise. (VII, 343.)
Paris me suffoque, et je voudrois déjà être partie pour Grignan. (II, 45i.)
De quelle façon je me serois laissé surmonter et suffoquer par mes affaires, si je n’avais pris. cette résolution. (Autogr. VII, 3n, 3ia.) Les parents des alliances ont tenu un si grand terrain, que les tantes à la mode de Bretagne ont été cassées et suffoquées. (Gr. X,i4».) Tous les alliés et les amis des amis avoient pris un si grand terrain, que les tantes à la mode de Bretagne ont été entièrement suffoquées. (Gr. X, 147.)
Elle (la grande-duchesse de Toscane) est suffoquée par toutes les Guisardes. (Gr. III, 527.)
Les chansons de M. de Coulanges sont fort jolies il falloitque votre hôtellerie fût bien pleine pour avoir suffoqué sa vivacité. (VII, 11G.) Elle (la Champmeslé) est laide de près, et je ne m’étonne pas que mon fils ait été suffoqué par sa présence. (Gr. II, 469.) SE SUFFOQUER DE, au figuré
Je vous prie. de ne vous point suffoquer de faire réponse à mes lettres inGnies. (VII, 325.)
Suffoqué, au propre et au figuré
Celles qui ont dîné. sont suffoquées de la vapeur des viandes. (Gr. III, 38fi.)
Le bien Bon a quelquefois des disputes avec Mlle de Méri. Elle ne finit plus, elle le pousse, il se sent suffoqué par un torrent de paroles. (Gr. III, 5t5.)
