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1675 voilà votre nièce sur le point de passer le pas elle va trouver ce qu’elle cherchoit.

A propos de chercher, ceci me fait souvenir du pauvre chevalier de Rohan, qui ayant rencontré un soir bien tard, à Fontainebleau, Mme d’Heudicourt seule qui passoit dans une galerie, lui demanda ce qu’elle cherchoit « Rien, dit-elle. Ma foi, Madame, lui répondit-il, je ne voudrois pas avoir perdu ce que vous cherchez. » Voilà mon petit conte Madame. Vous m’avez permis d’en faire un aussi, je me sers de la liberté que vous m’avez donnée. J’ai trouvé le vôtre plaisant au dernier point, et je m’en sais bon gré, car il faut avoir de l’esprit pour trouver cela aussi plaisant qu’il l’est. « Je pense bien que je n’y ai pas nui, » est la plus plaisante manière du monde de laisser entendre qu’il avoit aussi couché avec la fille.

Je n’ai eu garde de dire au marquis de Coligny que vous fussiez mon aînée ; j’avois trop peur qu’il ne voulùt pas épouser la fille d’un cadet ; mais il a ouï parler de vous à la comtesse de Dalet sa belle-mère [1], et je lui ai paru entêté de votre mérite.

Cela est étrange que vous connoissiez si bien la source de votre mal, et que vous ne vous en soulagiez pas. Songez souvent à la nécessité de mourir, Madame, et vous ne craindrez pas tant la mort que vous faites. Ce n’a été qu’en me familiarisant avec cette pensée que j’en ai di-

    pas » 13 lignes plus loin : Quoique je vous aime fort, ce n’est pas votre seul intérêt qui.... et je crois (moi qui aime fort la joie) que je ne saurois avec qui rire finement, si vous étiez morte. » A la ligne 7 du paragraphe suivant a de passer le reste de leur vie. » La phrase « Je me porte si bien, etc., » est omise. A la 10e ligne de la page 189 « d’avoir l’abbé que vous avez ; » à la 29e « d’estimer la maison de Langeac (le nom est écrit ainsi, voyez tome III, p. 443, note 5), elle est illustre. Mais à propos du Cardinal.... » La phrase « Mais je vous fais une leçon.... » est omise tout entière.

  1. Voyez la note 5 de la lettre du 7 avril 1675, tome III, p. 443.