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1675 son même style ; mais ce n’a pas été sans peine [1]. Ne vous ont-elles pas remerciée de votre eau de la reine d’Hongrie [2] ? Elle est divine, je vous en remercie encore ; je m’en enivre tous les jours j’en ai dans ma poche. C’est une folie comme du tabac quand on y est accoutumée, on ne peut plus s’en passer. Je la trouve bonne contre la tristesse ; j’en mets le soir, plus pour me réjouir qu’à cause du serein, dont mes bois me garantissent. Vous êtes trop bonne de craindre que les loups, les cochons et les châtaignes ne m’y fassent une insulte. Adieu, mon enfant, je vous aime de tout mon cœur mais c’est au pied de la lettre, et sans en rien rabattre.

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458. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN
À MADAME DE SÉVIGNÉ.


Le lendemain du jour que j’eus reçu cette lettre (n° 455, p. 169), j’y fis cette réponse.


A Chaseu, ce 19e octobre 1675. octobre.


JE reçus hier votre lettre, Madame, qui me donna [3] la joie que vos lettres ont accoutumé de me donner. Enfin



    vingts ans. M. de Villars avait déjà été envoyé en Espagne pendant la minorité du roi Charles II, qui monta sur le trône en 1665, à l’âge de quatre ans, sous la tutelle de sa mère Anne d’Autriche.

  1. Voyez tome II, p. 280. Voyez plus haut, p. 82, note 37.
  2. Voyez plus haut, p. 82, note 37.
  3. LETTRE 458. I. Les variantes du manuscrit de l’Institut sont au commencement de la lettre « J’ai reçu votre lettre du 9e de ce mois, Madame, qui m’a donné. » ligne 5 de ce fou de chevalier de Rohan » lignes 6 et 7, « bien tard » est omis ; ligne 8 qui passoit par une galerie ; » ligne 9 « lui répliqua-t-il ; » la dernière phrase de l’alinéa « Je pense bien, etc., » manque. A la 2e ligne du paragraphe suivant, on lit « J’aurois eu trop de peur. » A la fin de la première phrase de l’autre alinéa « et que vous n’en guérissiez