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1677 Adieu, mon sang : je vous embrasse et ma nièce avec beaucoup d’amitié[1].
Dans cette même lettre Corbinelli m’écrivit celle-ci :
de corbinelli.
J’ai un grand intérêt, Monsieur, au renouvellement de votre commerce : je vois les lettres de part et d’autre, j’y apprends à penser et à écrire, et je jouis à mon aise de tout ce qu’il y a de délicieux dans l’esprit. J’ai toujours une très-forte passion d’aller à Bussy ; je vous y porterai des réflexions que j’ai faites sur les affaires du siècle, et la critique que j’ai faite d’un compliment qu’a fait l’Académie au cardinal d’Estrées[2]. Je n’y ai pas trouvé une seule phrase du bon usage, mais oui bien un grand nombre du plus mauvais[3]. Ma vanité m’a porté à cette entreprise.
- ↑ 10. Ce qui suit a été ajouté ici après coup et d’une autre main : « En vérité, mon cousin, vous demandez au Roi d’une manière à devoir être écouté. » Le mot devoir est en interligne. — Quant à l’apostille de Corbinelli, elle ne se trouve pas dans notre manuscrit, mais seulement dans celui de la Bibliothèque impériale.
- ↑ 11. Ce compliment fut adressé, le 24 avril 1677, au cardinal d’Estrées, à son retour de Rome, par Charpentier, alors directeur de l’Académie. Il est inséré dans le Recueil des Harangues prononcées par Messieurs de l’Acadêmie française, tome I, p. 5l7~521. (Note de l’édition de 1818.)
- ↑ 12. Pour justifier le jugement de Corbinelli, il nous suffira de citer de ce compliment de Charpentier les deux phrases que voici : « Quoique vous fussiez, dit-il au cardinal, au pays des grands exemples, quoique vous respirassiez le même air que Scipion et que Pompée, pûtes-vous apprendre sans surprise qu’un si grand monarque (il vient de l’appeler : « Louis, le Vainqueur, mais le Vainqueur rapide, le Terrible, le Foudroyant) se déclarât le chef de l’Académie et voulût mettre son nom auguste à la tête d’une liste de gens de lettres ? Votre Rome n’en fut-elle pas étonnée ? » Et à la fin du discours : « Il est malaisé, Monseigneur, que nous ne nous flattions de