1677 entendre parler du vôtre : c’eût été bien plus tôt fait ; mais ils ont eu peur des extrémités, et n’ont pas craint cette modification. Le petit marquis est fort joli ; et pour n’être pas changé en mieux, il ne faut pas que vous en ayez du chagrin. Parlez-moi souvent de ce petit peuple et de l’amusement que vous y trouvez.
Je revins dimanche de Livry. Je n’ai point vu le Coadjuteur, ni aucun Grignan, depuis que je suis ici. Je laisse à la Garde à vous mander les nouvelles ; il me semble que tout est comme auparavant. Io est dans les prairies en toute liberté, et n’est observée par aucun Argus ; Junon tonnante et triomphante. Corbinelli revient[1]; je m’en vais dans deux jours le recevoir à Livry. Le cardinal l’aime autant que nous ; le gros abbé m’a montré des lettres plaisantes qu’ils vous écrivent. Enfin, après avoir bien tourné, notre âme est verte[2]; ç’a été un grand jeu pour Son Éminence, qu’un esprit neuf comme celui de notre ami.
Adieu, ma très-chère : continuez de m’aimer ; instruisez-moi de vous en peu de mots, car je vous recommande toujours de retrancher vos écritures. Pour moi, je n’ai que votre commerce uniquement, et j’écris une lettre à plusieurs reprises. Je crois que Mme de Coulanges n’ira point à Lyon ; elle a trop d’affaires ici : oh, que je fais de poudre ! D’où vient que vous avez une sœur[3]et que ce n’est pas Mme de Rochebonne ? Je vous souhaiterois pour l’une les mêmes sentiments que pour l’autre ; mais il me semble que ce n’est pas tout à fait la même chose.