1677 puisse refuser de s’y rendre. Je profiterai du malheur qui est arrivé à M. de Grignan pour ne pas m’y exposer : de trois maîtresses, il n’en a pas une ; et je ferai si bien que j’en aurai de toutes les espèces, en sorte que toutes ne soient pas sujettes à faire des voyages. Au reste, ce seroit une chose curieuse que je vous dusse mon mariage : il ne vous manque plus que cela pour être une sœur bien différente des autres ; il n’y a que cette suite qui puisse répondre à tout ce que vous avez fait jusqu’ici sur mon sujet. Quoi qu’il puisse arriver, je vous assure que cela n’augmentera point ma tendresse ni ma reconnoissance pour vous[1], ma belle petite sœur.
Le bon abbé[2] vous assure de son éternelle amitié. Adieu, ma chère enfant. La Mouche[3] est à la cour : c’est une fatigue, mais que faire ? M. de Schomberg[4] est toujours vers la Meuse, avec son train, c’est-à-dire tout seul tête à tête. Mme de Coulanges disoit l’autre jour qu’il falloit donner à M. de Coulanges l’intendance de cette armée. Quand je verrai la maréchale[5], je lui dirai des douceurs pour vous. Monsieur le Prince est dans son apothéose de Chantilly : il vaut mieux là que tous vos héros d’Homère. Vous nous les ridiculisez étrangement :
- ↑ 21. « Je vous assure que ma reconnoissance et ma tendresse seront toujours les mêmes pour vous. » (Édition de 1754.)
- ↑ 22.Les deux premières phrases de cet alinéa ne sont pas dans l’impression de 1754.
- ↑ 23. Mme de Coulanges.
- ↑ 24. Le Maréchal de Schomberg était demeuré presque seul avec l’état-major de son armée réduite presque à rien par les différents détachements qui en avaient été faits pour grossir l’armée du maréchal de Créquy. (Note de Perrin).
- ↑ 25. De Schomberg. — Cette phrase manque dans l’édition de 1734.