ce que je vous montrai en 1676 à Livry, Madame : j’y consens, et je vous rends grâces de l’honneur que vous me faites, de témoigner par là que cela vous a divertie. Ce ne sont pas, à mon avis, les seuls événements que vous avez envie de voir ; vous savez assez ma campagne de Mardick : c’est assurément la manière dont je l’ai écrite qui vous donne de la curiosité, et comme je viens de vous dire, cela m’est fort honorable. Si vous eussiez mis à mon choix de vous envoyer quelque chose de mes mémoires, je vous aurois plutôt envoyé ma guerre de 1651 et de 1652[1], que celle de 1646. Je n’étois qu’officier particulier en celle-ci, et j’étois officier général en l’autre.[2]. Mais enfin il vous faut satisfaire, et je vous assure, ma chère cousine, que ce sera toujours un de mes plus grands plaisirs.
679. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN À MADAME DE SÉVIGNÉ ET À CORBINELLI.
Cela est très-obligeant pour moi, Madame[4], de songer
- ↑ 2. Pendant les troubles de la Fronde, Bussy s’était rangé du parti du Roi.
- ↑ 3 « Je ne suis qu’officier particulier en celle-ci, et je suis officier général en l’autre, » (Manuscrit de la Bibliothèque impériale.) — Bussy fut fait mestre de camp d’infanterie en mars 1638, et en 1644 acheta la charge de lieutenant des chevau-légers du prince de Condé ; il commandait cette compagnie en 1646. À la fin de 1651 il reçut un brevet de maréchal de camp. Voyez ses Mémoires, tome I, p. 21, 100 et 212.
- ↑ Lettre 679. — 1. Cette lettre, comme la précédente, est datée du 19e dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale.
- ↑ 2. « Cela est trop obligeant, Madame, pour moi ; » trois lignes plus