lez si plaisamment d’Allemagne et de Flandre, que présentement que l’Allemagne est tranquille et Maestricht dans le mouvement, on ne peut plus vous répondre, sinon que chacun a son tour.
Adieu, ma très-belle et très-chère ; vous êtes admirable de me faire des excuses de tant parler de votre fils ; je vous demande pardon aussi, si je vous parle tant de ma fille. Le Baron m’écrit, et croit qu’avec toute leur diligence ils n’arriveront pas assez tôt : Dieu le veuille ! j’en demande pardon à ma patrie. Vous ne me dites rien dudit déposant[1] ; c’est signe qu’il n’a plus rien à dire ; quand dira-t-il oui ? C’est une belle parole. Je le supplie de m’aimer toujours un peu.
572. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ À MADAME DE GRIGNAN.
J’en demande pardon à ma chère patrie, mais je voudrois bien que M. de Schomberg ne trouvât point d’occasion de se battre : sa froideur et sa manière toute opposée à M. de Luxembourg me font craindre aussi un procédé tout différent. Je viens d’écrire un billet à Mme de Schomberg pour en apprendre des nouvelles. C’est un mérite que j’ai apprivoisé il y a longtemps ; mais je m’en trouve encore mieux depuis qu’elle est notre générale[2] Elle aime Corbinelli de passion jamais son