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Je voudrois bien être dans le chorus. Il me semble que je mêlerois volontiers ma voix à la vôtre. Mais après avoir loué le monarque, ne dirions-nous rien de ses capitaines ? Vous en avez vu gagner des batailles pendant la guerre ; mais M. de Luxembourg fait plus, il en gagne pendant la paix[1]. Vous savez toutes les histoires[2] ; mais vous n’y avez jamais vu de pareils événements. Plût à Dieu que vous prissiez le soin de les écrire ! Votre style y seroit bien convenable. J’ai vu des gens fort contents de quelques-uns de vos ouvrages. Si je retourne jamais à Bussy, je vous demanderai pour marque de votre amitié de me les montrer. Savez-vous bien, Monsieur, qui est cette personne qui se promet votre amitié ? Vous comprenez bien qu’elle en doit avoir pour vous ; autrement elle seroit fort injuste ; mais je ne la suis point, car je vous estime et vous aime fort. J’embrasse de tout mon cœur Madame de Coligny ; c’est une aimable et une estimable personne.
Est-il besoin de vous dire que c’est la belle Madelonne qui a pris notre plume pour vous dire deux[3]mots ? Nous
- ↑ 6. Mme de Grignan veut parler de la bataille de Saint-Denis ; mais la victoire y était restée indécise. Voyez la note 1 de la lettre du 23 août précédent, p. 471.
- ↑ 7. « Vous savez l’histoire. » (Manuscrit de la Bibliotlièque impériale.) Le même manuscrit porte, deux lignes plus loin : « le soin de les mettre dans leur jour ! » trois lignes après : « il faut, pour marque de votre amitié, me les montrer. Savez-vous qui est cette personne qui ose vous demander votre amitié ? Vous comprenez du moins… »
- ↑ 8. La leçon du manuscrit que nous suivons est « pour vous dire ces mots ; » mais c’est pour réparer un oubli de Bussy que ces a été ajouté après coup et d’une autre main. Nous avons adopté la leçon du manuscrit de la Bibliothèque impériale, qui donne deux.
