à Sertorius[1]; et puis la même chose que le jour d'auparavant. Ce matin je suis allé aux levers'; après cela, M. de la Trousse m'a mené chez M. de Louvois qui m'a dit de songer à ma compagnie. Je lui ai dit[2] qu'elle était faite et M. de la Trousse a ajouté qu'elle était bellissime[3]. Voilà, Madame, un compte exact de ce qui s'est passé à Versailles. Permettez-moi, en voyant votre portrait, de gémir de ne pouvoir, me jeter aux pieds de l'original, lui baiser [4] et aspirer une de ses joues.
1105. DE MADAME- DE SÉVIGNÉ
A MADAM DE GRIGNAN A Paris, ce vendredi 17è décembre.
JE[5] commence cette lettre dès le matin, et je l’achèverai ce soir, au cas qu’il plaise à la poste d’arriver à une heure raisonnable ; je ferai enfin comme le chevalier. Nous avons une grande envie de voir votre réponse sur le cordon bleu [6], dont la surprise a dû vous être agréable. Enfin il n’y a que vous de distingué[7] pour le commandement des provinces; car le frère de la dame d’honneur, un menin, un ambassadeur[8] avoient des droits
- ↑ 15 La première représentation du Sertorius de Corneille eut lieu le 25 février 1662; la première de l'Andromaque de Racine, en novembre 1667
- ↑ 16. J'ai répondu (Edition de 1737)
- ↑ 18. Qu'elle était parfaitement belle (Edition de 1754)
- ↑ ses deux mains18. les deux mains (Ibidem)
- ↑ LETTRE 1105. 1. Cette première phrase n’est pas dans l’impression de 1737.
- ↑ 2 « Nous avons une certaine envie de voir votre réponse au sujet du cordon bleu. » (Édition de 1754.)
- ↑ 3. « Nous trouvons qu’il n’y a que vous dans cette occasion de distingué, etc. » (Ibidem.)
- ↑ 4. Sans doute le marquis de Beuvron, frère de la duchesse d’Ar-