demande pas davantage. Vous aurez, avec un peu de patience, tout ce que vous desirez. M. de Grignan ne viendra point ; il recevra le cordon bleu[1], et la croix au bout. Si les autres absents sont faits chevaliers par un ancien chevalier[2]« , on demandera que Monsieur l’Archevêque fasse cet honneur à son cher neveu[3]. sinon ce sera à votre premier voyage, et le cordon en attendant. Enfin vous ferez comme les autres, et vous recevrez vos instructions ; vous n’avez donc rien à faire qu’à attendre paisiblement[4]
.Comment êtes-vous avec Monsieur d’Aix? il m’a tant louée, à ce que vous me mandez, que je n’oserois vous dire que je voudrois qu’il ne fùt point chagrin contre vous tous ; mais en général vous savez, et Monsieur le Coadjuteur aussi, combien l’on hait en ce pays-ci les démêlés des provinces cela s’appelle : éplucher des écrevisses[5]
Pour votre enfant, Monsieur le chevalier tâche de lui apprendre à être un homme avec une tête, voyant[6] les grands inconvénients qui arrivent de n’en avoir pas. Il ne tiendra pas à nous qu’en votre absence il n’apprenne tout ce qu’il ne sait pas encore; et cependant il n’en est pas moins aimé, et baisé et caressé, car c’est sa destinée d’être parfaitement aimé[7]. Nous ne lui apprendrons pas aussi à être ingrat, et à ne pas aimer la plus aimable et la meilleure de toutes les mères sans exception.
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- ↑ LETTRE 1109. 1. Et le Roi vous donnera et vous enverra le cordon bleu. » (Édition de 1754.)
- ↑ 2. Le texte de 1754 ajoute « comme on le dit. »
- ↑ 3. « Reçoive son cher neveu. (Édition de 1754.)
- ↑ 4. Ce dernier membre de phrase « vous n’avez, etc., » est donné seulement par l’impression de 1737
- ↑ 5. Voyez plus haut, p. 75, note 9.
- ↑ 6. a Lui faisant voir. » (Édition de 1754)
- ↑ 7. c Il n’en est pas moins baisé et caressé; sa destinée est d’être parfaitement aimé. » {Ibidem.) La phrase suivante manque dans cette édition.
