</ref> jolie, toute charmante votre fils la trouve à son gré, et laisse la biglesse[1] à Sanzei. Il avoit mené un hautbois, on y dansa jusqu’à minuit. Cette société plaît fort au marquis ; il y trouve Saint-Hérem, Jeannin[2], Choiseul, Ninon : il est en pays de connoissance. Il me semble [3] que le chevalier ne songe pas trop à le marier, et que M. de Lamoignon n’est pas trop pressé aussi de marier sa fille. On ne sauroit parler sur celui de M. de Mirepoix[4] c’est l’ouvrage de M. de Montfort[5]
- ↑ 40. Vieux mot qui, de même que l’adjectif bigle, signifie « louche » le verbe est bigler, loucher. A biglesse l’édition de 1737 a substitué « l’aînée. » La phrase « II avoit mené, etc., manque dans l’édition de 1737.
- ↑ 41. Il avait été rappelé de son exil en 1687. Voyez le Journal de Dangeau, au 10 juin 1687.
- ↑ 42. Cette phrase et celles qui suivent, jusqu’à la fin de l’alinéa, se lisent seulement dans l’impression de 1754.
- ↑ 43. Voyez la lettre du 27 décembre 688, p. 358 et 359. Mme d’Uxelles écrit au sujet de ce mariage au comte de la Garde le 31 décembre 1688 « Mme la duchesse de la Ferté marie Mademoisetlle sa fil44.le, qui n’a que douze ans, à M. de Mirepoix et elle donne vingt-cinq mille écus comptant que Mme la maréchale de la Mothe leur devait, paye l’intérêt de vingt-cinq mille autres, assure deux cent mille francs après sa mort. Elle a raison de demander « Qui fait mieux ? » Mais pour moi, je trouve qu’il n’y a que les conduites extraordinaires qui font les grandes affaires. »
- ↑ 44. le titre de duc de Montfort était alors porté par le fils aîné du duc de Chevreuse' Voyez ci-dessus page 368, note 6 et le Journal de Dangeau au décembre 1688 Honoré-Charles d'Albert, né le 6 décembre 1669 : il fut tué près de Landau, le 9 septembre 1704. Il avait épousé la fille unique de Dangeau. Voyez sur son mariage, sur sa mort et sur ses grandes et aimables qualités, les Mémoires de Saint-Simon, tome I, p. 186 ; tome IV, p. 325 et suivantes.
quis de Castelnau, et de Louise-Marie Foucault de Daugnon, née à Brest en 1670. Elle épousa en 1691 Nicolas, comte de Murât, colonel d’un régiment d’infanterie. Elle fut exilée à Loches, sur la demande de Mme de Maintenon, qui la soupçonnait d’être l’auteur d’un libelle, et rappelée en 1715 par le régent. Elle mourut en 1716. On a d’elle plusieurs romans et des contes de fées. Dans le texte de 1754 « une cadette fort jolie et fort aimable. »