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charme, toutes les têtes ne pensent plus comme elles faisoient ; enfin c’est un homme fortement appelé à sa destinée : que voulez-vous qu’on y fasse ?
M. de Lauzun n’est point retourné en Angleterre ; il est logé à Versailles ; il est fort content. Il a écrit à Mademoiselle ; mais dans la colère où elle est contre lui, je doute qu’il réussisse à l’apaiser. J’ai fait [1]encore un chef-d’œuvre :j’ai été voir Mme de Ricouart, revenue depuis peu, très-contente d’être veuve[2]. Vous n’avez qu’à me donner vos reconnoissances à achever, comme vos romans :vous en souvient-il ? Je[3]remercie l’aimable Pauline de sa lettre ; je suis fort assurée que sa personne me plairait ; elle n’a donc pu trouver d’autre alliance avec moi que Madame.[4] cela est bien sérieux. Adieu, ma chère enfant : conservez votre santé, c’est-à-dire votre beauté que j’aime tant.
A dix heures du soir.
J’ai[5] été voir Mme du Puy-du-Fou, sur ce mariage[6]. M. de Montausier et Mme de Lavardin y sont venus; j’ai dit à Mme de Lavardin vos souvenirs ; elle vous aime tendrement. Un moment après, est arrivée une troupe toute brillante : c’étoit Mme la duchesse de la Ferté, tenant sa fille par la main, fort jolie, et sa petite sœur,<ref name=p404>51. Catherine-Louise ; cette dernière fille de la duchesse de la Ferté, « qui avoit un peu rôti le balai, et qui commençoit à monter en graine, » épousa en 1698 François-Thibaut de la Carte gen-
- ↑ 45. « TI a écrit à Mademoiselle pour avoir l’honneur de la voir elle est en colère. J’ai fait, etc. (Édition de 1754.) Voyez plus haut, p. 360, note 19.
- ↑ 46. Voyez plus haut, p. 392.
- ↑ 47. Cette phrase manque dans l’impression de 1737.
- ↑ 48. Voyez la lettre du 17 janvier suivant, p. 416.
- ↑ 49. La suite, à partir d’ici, ne se trouve que dans l’édition de 1754, et y forme une lettre à part.
- ↑ 50 Sur le mariage du marquis de Mirepoix, son petit-fils. Voyez ci-dessus, p. 358 et 359, et à la page précédente la note 43.