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1689
lagement. Vous avez do eu peur de ces pauvres petites diablesses de chouettes noires [1]; je m’en doutai, et j’en ris en moi-même : vous trouvez qu’elles ont l'air triste ; mais au moins elles ne sont point rechignées [2], par la Fontaine, livre V, fable xvm. Nous avons déjà vu les mêmes mots cités au tome II, p. 224. -Les mots au moins ne sont pas dans le texte de 1754. elles n’ont point une voix de Mégère; et quand vous verrez ce qu’elles savent faire, vous trouverez qu’au lieu d’être de mauvais augure, elles font la beauté au moins de la coiffure.
La reine d’Angleterre a toute la mine, si Dieu le vouloit, d’aimer mieux régner dans le beau royaume d’Angleterre, où la cour est grande et belle, que d’être à Saint-Germain, quoique accablée des bontés héroïques du Roi. Pour le roi d’Angleterre, il y paroit content, et c’est pour cela qu’il est là. J’embrasse ma très-aimable Comtesse, et ce Comte, à cause de la bonne fête[3], et cette bonne fête fait que je vous quitte : il faut aller à vêpres et au sermon. Je lis avec plaisir les Règles chrétiennes de M. le Tourneux [4] ; je n’avois fait que les envisager sur la table de Mme de Coulanges ; elles sont à présent sur la mienne
- ↑ 5. C’étoit une mode de ce temps-là. (Note de Perrin.) Dans l’édition de 1754 vous avez donc eu quelque peur des pauvres petites chouettes noires. »
- ↑ 6. Voyez la fable de l'Aigle et du Hibou
- ↑ 7. La fête de la Chandeleur.
- ↑ 8. Principes et règles de la vie chrétienne, imprimés en 1688 pour la première fois. (Note de Perrin.) Voyez plus haut, p. 257, note 12.