Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/570

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̃ Irlande[1] où il a été reçu avec transport. Le prince d’Orange a tellement son asthme, que toutes les troupes qu’il assemble désertent, croyant qu’il va mourir. [2] il y a sept régiments qui l’ont quitté pour aller en Écosse. Pour moi, je suis persuadée que le Roi, c’est-à-dire, Dieu par lui, surmontera tous ses ennemis[3] et débrouillera tous ces nuages qui paroissent »[4] si noirs et si prêts à fondre sur nous. Les Suisses sont tous radoucis [5]M. Amelot y fait des merveilles : cette nouvelle est grande[6] M. de Beauvilliers, M. de Lamoignon, et Pâques, raccommoderont tous ces gens[7] si furieux de cet enlèvement de

  1. 16. Voyez ci-dessus, p. 543, note 11. La Gazette du 9 avril rapporte en date de Kingsale, le 28 mars, que le roi «  fut salué, en débarquant, de tout le canon des vaisseaux et de celui du fort, où il fut reçu aux acclamations d’un nombre extraordinaire de peuple.»
  2. 17.L’ambassadeur d’Espagne disait dans une lettre datée du 18 mars que de l’avis des médecins l’asthme du prince d’Orange était incurable; et d’Avaux écrivait d’Irlande un mois après « La santé de l’usurpateur est fort mauvaise. L’on ne croit pas qu’il vive un an. » Guillaume avait été obligé de quitter Whiteliall pour établir sa résidence dans l’air plus pur de Hampton-Court. Voyez la Gazette du 26 mars, p. 143, et l’Histoire de Macaulay, chapitre XI, tome IV, p. 54 et suivantes.
  3. 18. Tous ces ennemis. » (Edition de 1737.),
  4. 19. Tous les nuages(Edition de 1754.)-- qui paraissoient (Éditions de 1737 et de 1754.)
  5. 20. sont tout radoucis (Ibidem.)
  6. 21. La diète des cantons suisses ordonna la levée de troupes destinées à défendre leur neutralité. il fut d’abord convenu que les trois mille hommes qu’on lèverait pour cet objet seraient payés par le roi de France et par l’Empereur mais ce dernier n’y ayant pas consenti, les Suisses mandèrent au Roi qu’ils levaient les trois mille hommes à leurs frais, pour garder les passages, et qu’au premier signal d’une invasion de leur territoire, ils mettraient quarante mille hommes sur pied. Voyez le Journal de Dangeau, aux 29 mars et 13 mai 1689. (Note de l’édition de 1818.) Voyez aussi la Gazette du 16 avril, P- I78-
  7. 22. Tous ces esprits (Edition de 1754)