grandes lectures[1], des rogatons que nous trouvons sous notre main, par exemple toutes les belles oraisons funèbres de Monsieur de Meaux, de M. l’abbé Fléchier, de M. Mascaron, du Bourdaloue[2] :nous repleurons M. de Turenne, Mme de Montausier[3], Monsieur le Prince, feu Madame, la reine d’Angleterre ; nous admirons ce portrait de Cromwell : ce sont des chefs-d’œuvre d’éloquence qui charment l’esprit. II ne faut point dire : oh ! cela est vieux ! » non, cela n’est point vieux, cela est divin. Pauline en seroit instruite et ravie ; mais tout cela n’est bon qu’aux Rochers. Je ne sais quel livre conseiller à Pauline. Davila[4] est beau en italien : nous l’avons lu; Guîchardin[5] est bien long ; j’aimerois assez les anecdotes de Médicis[6], qui en sont un abrégé ; mais ce n’est pas de l’italien ; on n’ose plus nommer Bentivoglio[7]. Qu’elle s’en tienne à sa poésie ; ma fille, je n’aime point la prose[8]20 ; le Tasse, l'Aminte, le Pastor fido, la Philli di Sciro[9] ; je n’ose dire l’Arioste, il y a des endroits
- ↑ 13. « Au travers de nos grandes lectures. (Édition de 1754.)
- ↑ 14. « De M. Bossuet, de M. Fléchier, de M. Mascaron, du P. Bourdaloue. » (Ibidem.)
- ↑ 15. Son oraison funèbre fut prononcée par Fléchier, le 2 janvier 1672, dans l’église de l’abbaye d’Hières, et en présence des abbesses de Saint-Élienne de Reims et d’Hières, sœurs de la duchesse de Montausier.
- ↑ 16. Voyez plus haut, p. 353, la note 11 de la lettre du 14 décembre 1689.
- ↑ 17. L’Histoire d’Italie de Guichardin parut à Florence en 156l.
- ↑ 18. Les Anecdotes de Florence ou l'Histoire secrète de la maiâàit de Médicis, par le sieur de Varillas. A la Haye, A. Leers, 1685, in-12.
- ↑ 19. « » Je ne veux plus nommer Bentivoglio. » (Édition de 1754-) Le cardinal Gui Bentivoglio, auteur de lHistoire dés guerres civiles de Flandres. Ses lettres ont été imprimées à Cologne en 163l.
- ↑ 20. « La prose italienne. » (Édition de 1754.)
- ↑ 21. La Filli di Sciro pastorale du comte Guidubaldo Bonarelli della Rovere, né à Urbin en 1563, mort en 1608 ; c’est une imitation de l’Aminte du Tasse et du Pastor fido de Guarini. La pre-