vous serois une entrave ; point à Paris sans vous, avant le mois d’août[1] ou de septembre et si vous y allez, je vous promets d’y aller, et ferai l’impossible pour vous seule ; et je n’irai point passer à Paris cinq mois, pour remonter à cheval pour un autre voyage. Il y a des temps dans la vie où il ne faut plus se donner de ces grands et fréquents mouvements. Voyez si vous ne trouvez pas mon raisonnement dans la justice et dans la raison, ’et mandez-le à l’abbé Charrier, qui avoit déjà graissé ses bottes pour venir me prendre à Montélimart.
DE CHARLES DE SÉVIGNÉ.
Ah! je suis ravi d’avoir l’imagination rassurée ; j’étois toujours dans la crainte que, quand je pensois ou que j’écrivois à M. le comte de Grignan, M. Gui[2] ne fit tant par ses journées. [3] , que mes pensées et mes lettres ne s’adressassent à M. d’Aiguebonne ; mais, Dieu merci ! voilà, dit-on, qui est décidé, et François de Castellane demeure Adhémar et comte de Grignan. On m’assure que cet arrêt est juste, et je le veux bien croire, malgré le beau factum que j’ai fait en ma vie contre Gaspard de Castellane, et contre Louis, son fils[4]. Mais, ma petite
- ↑ 13. Ceci ne s’accorde pas avec la date de la lettre. Il se pourrait que le copiste eût changé oct. (octobre) en out (août).
- ↑ 14. Il était le conseil de M. d’Aiguebonne. Voyez la lettre suivante, p. 573, et tome VIII, p. 521.
- ↑ 15. C’est-à-dire par son industrie, par ses soins. Voyez le Dictionnaire de l'Académie et une note de l’édition de 1818 à la lettre du 14 mars 1696. Le copiste, par erreur, a plutôt écrit tournées ou fournées que journées.
- ↑ 16. Gaspard de Castellane épousa, en 1498, Blanche Adhémar de Monteil; Louis Adhémar de Montfiil, son frère, étant sans enfants, substitua Gaspard de Castellane, fils de Blanche, aux nom et armes d’Adhémar de Monteil. Gaspard et tous ses descendants portèrent, en conséquence, le nom d’Adhémar de Monteil que ne devait trans-
