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  • 5;; ment une cles plus 'plaisantes visions du monde. Nous

parlerons à M. de Pompone, pour le prévenir sur tout ce qu’on lui peut écrire de Provence; il tiendra le parti de la justice : voilà de quoi l‘on, peut répondre en général. C`cst dommage qu`on ne puisse conter l’aug· mentation du présent qu’on fait à la Piuîeu à l’assem· Iêvement du bénéfice accordé par la régie. Mme de Sévigné avait sans doute écrit ainsi : ct Vous voyez par là que si vous pouvez obtenir qu’il ne fasse des copies que sur dupapier marqué que vous lui aurez rendu, vous aurez un revenu très-consiclérable. Tel qu'il a été 'imprimé, ce; passage pourrait faire croire que les gou- verneurs avaient un bénéfice sur la vente du papier timbre, ce qui, croyons-nous, 11’a jamais existé. —— Uimpôt du timbre, établi par Mazarin, fut un moment aboli en 1674, postérieurement sans doute à notre lettre; maisuil fut rétabli clès le commencement de Pannée suivante, et ce rétablissement causa une vive exaspération, et suscita de grands troubles, notamment en Bretagne et en Guienne. Voyez H. Martin, Histoire de France, tome XIII, pages 469 et suivantes; voyez aussi plus bas la note 2 de la lettre 37. 11. Ce chiffre, dans les lettres de Mme de Sévigné, désigne constamment M. de Pompone.-'[l était en effet assez délicat de blâmer, auprès de M. de Pompone, Pévêque de Marseille d’avoir proposé àl’Asse1nblec des Communautés d’aug·menter le chiffre du présent que les États de Provence faisaient chaque année â ce mi- nistre. Il n’est fait aucune mention de ce présent ni de la proposi- tion de Pévêque dans les Abrégé.: des délibérations de l’A.sscmbld¢ des Conzmunautés de cette époque, ou on trouve beaucoup de choses, mais où, d"après leur titre même, on ne peut pas s’attendre à tout trouver. Ce silence ne peut du reste faire naître aucun doute sur le fait lui—même, si bien attesté par ce passage intéressant de nos fragments et par un autre, qu’on a lu plus haut, que ce dernier nous a servi à expliquer (voyez ci-dessus la lettre 24, note 3). Les albrégés, dlaiileurs, en fournissent eux-mêmes, à une époque postérietue, la confirmation. Celui de l’annéc 1696 (Abrégé des délibérations de l’As- scmblée générale des Conznzunautés, tenue à Lambesc le mois de novembre 1696, Aix, veuve Ch. David, 1696, in-4o, pages 32 et 33), moins dis- cret que ceux des années précédentesjnous apprend en effet que pareil présent fut fait cette année au marquis de Torcy, qui occupait le poste jadis rempli par M. de Pompone, et il le fait dans les ter- mes suivants, qui prouvent que c’était un usage établi, et qui I10\1$