Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/419

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DE MADAME DE SÉVIGNÉ. 403 « Allons, allons! madame la miclottc’, allons! vous Q; . plus important, et à coup sûr le moins justifînblc, ut celui de no- tre apostille. Le Grosbois ne contient de la mêmelettre que les deux fragments publiés par·l’édîti0n de la Haye. Seulement dans le Grosbois, ou ces fragments sontlidèlement reproduits a·¤pi·èS' notre manuscrit, le second, —- celui concernant le duc de Ven- dôme, —-—· s’y trouve précédé, par suite du peu de soin avecglcquel ce recueil a été fait, de ces mots : cx Vous n’avez jamais vu une telle folie; ’eu ai ri aux larmes. » Ces mots viennent bien, eu eftet, dans notre manuscrit comme dans; le Gr0Shois,;uvant le récit re- latif au duc de Vendôme, mais ils setrouvent placés, d’autre part, immédiatement après: Papostille •:l’Emmanuel de Coulanges, et c’est, sans aucun doutepossible, à celle-ci, et'non au récit qui venait ensuite, qu’ils serapportaient. Le Faiticoncernànt M. dei - Vendôme, si bien raconté par Mmcldc Sévigné (dernier alinéa de , i. la lettre imprimée), ne pouvait être en effet, sous aucun rapport, .` . qualifié de folie inimaginable; car il. s'agissait d’une réponse fort _ sage, faite par le Roi au jeune duc, qui demandait être mis en possession de son gouvernement de Provence. (le n’est pas assu- rément un pareil fait qui avait pu provoquer le rire jusqnfaux larmes de 1’eim11ble marquise. La folle et spirituelle lettre,d’Em— s manuel de Coulangcs, au contraire, "était parfaitement propre à produire cet effet, et justifie très-bien les mots rapportés plus haut, qui Paccompagnaient. Aussi Perrin, devant. qui la spiritue1le_gaieté_ _ du chansonnier n’avait pas trouve grâce, ayant supprime lfapostille, ~ avait-il eu soin de supprimer en même temps le jugement qu’en portait Mme de Sévigné, jugement tûut favorable, quinétnit certes pas un jugement dlexolusion, "`et qui aurait dâ rendre lléditeur moins sévère. Mais dans le Groshois on a été moins logique ct moins soigneux; on a laissé, comme Rerriu, Tapostille de côté, mais on ai reproduit les quelques mots de Mme ne Sévigné qui s’y rap·~ portaient, et on les a acoolés au récit concernant M. de Vendôme, de manière à faire croire qu’ils se x·él'émient à CE.il.€I`1`Llêl'· Et il est résulté de là, en effet, que les derniers éditeurs, trompés par leur ancienne copie, ont ajouté, à la place ou ils les ont trouvés, les mots retranchés avec raison par Perrin, et qu’ils ont ainsi donné pour préambule à un passage très-sérieux, une exclamation arra-· chée à Mme de Sévigné par la lecture de la folle lettre de son j0·— vial cousin. = , _ 2. Mîclotte, —-forme dc mot que nous n’avons trouvée nulle part, et qui était peut··être de Finvention de Coulanges, - a evidemment ici le même sens que mzmchotte, ou tout au moins un sens anale- ·