Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/420

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Ã03 LETTRES INÉDITES . ,6,,6 vous faites mettre les morceaux dans la bouche, vous vous faites servir comme un enfant, parce que vous ' n`avez plus de mains, dites-vous, et vous écrivez! Al- .0ns, allons! votre plus grand mal est à la main droite; vous ne pouvez plus du tout vous en servir; et vous écrivez, madame la miclotte! et je vous prends sur le fait! Oh! parcly, puisque vous écrivez, vous jouerez au volant tout à l’heure! Oh! pardy, si je me fâche, je vous feraitjouer de la guitare! Voyez un peu la belle impo- tente`! voyez la belle incurable! »· Je suis bien en co- lère contre elle; mais, avec tout cela, je vous l`euverrai à Bourbon °; car il faut de nécessité qu'el1e boive. Mais quand elle aura bien bu, et bien bu, si apres cela elle 'oue le ersonnave d`im oteute il la Faudra unir sé- J _ P o • P verement. T Le Roi ne veut point de moi à Montélimar, il s°en est déclaré; mais il a dit, que quelque jour il voudroit bien de A moi quelque autre part. Il faut, sur cetteparole, espérer "; gue, On peut, en effet, avec un peu de bonne volonté, faire déri—, ver, mîclot, presque aussi facilement que manchot, de mancotus, cli- minutif de mcmcus (voyez Ie Dictionnaire étymologîgue de Mesnage, vo Bîmcnor); mîclotte semble pourtant exprimer plutôt l’idée de nzczîn close. · 3. Mme de Sévi é artit en effet le xr du mois suivant En P _ _ lil! mai), non pour Bourbon, mms pour Vichy, où elle arriva le x8; voyez le début Cle la lettre 535 (IV, ama) et le commencement de la lettre 539 (TV, a53). 4. 'Voycz la lettre du 1 1 septembre suivant (lettre 576, avanbder- nier alinéa, V., 58), dans laquelle Mme de Sévigné parle des dé- marches que devait faire auprès du Roi et de Colbert Mme de Cou- lzmges, au sujet d’une intendance vacante, demandée par son mari, qui avait cédé sa charge de maître des requêtes : cz Mme de Cou- langes me mande qu’elle ne reviendra de quatre ou cinq jours, dont elle est au désespoir; qu’il faut qu’elIe fasse des pas pour une in- tendance qui est vacante; qu’el]e doit parler au Roi, et à M. Col- bert, qui pis est, etc. » Emmanuel de Coulanges fut complétement déçu dans ses espérances; il n’0btint rien. Il s’en consola par un cou-