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sein, les doigts ; on leur enlève des lambeaux de chair ; on les pique avec des aleines dans les parties de la génération, et ce sont communément les femmes qui se chargent de ces supplices. Elles les fouettent, elles les déchirent, il n’est rien, en un mot, que leur férocité n’invente, pour rendre la mort de ces malheureux plus affreuse, et l’on se réjouit quand ils rendent les derniers soupirs.

L’enfant lui-même ne nous offre-t-il pas l’exemple de cette férocité qui nous étonne ? il nous prouve qu’elle est dans la nature : nous le voyons cruellement étrangler son oiseau, et s’amuser des convulsions de ce pauvre animal !

Les Zélandais, et beaucoup d’autres peuples, mangent leurs ennemis ; quelques-uns les jettent aux chiens ; ceux-ci se vengent sur les femmes grosses, ils leur ouvrent le ventre, en arrachent l’enfant, et l’écrasent sur la tête de la mère.

Les Hérules, les Germains sacrifiaient tous leurs prisonniers ; les Scithes se contentaient d’en immoler la dixième partie. Pendant combien de tems les Français n’ont-ils pas égorgé les leurs ? À la bataille d’A-