Page:Saint-Martin - Poésies, 1860.djvu/23

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Pour célébrer sa gloire, annoncer sa puissance,
Et ne jamais sortir de l’arche d’alliance.
C’est ainsi qu’autrefois, Lévi dans Israël,
Ne se livrait qu’au soin d’honorer l’Eternel,
Ce temple a dans son sein dix colonnes antiques :
Il s’élève au milieu de quatre grands portiques
Qui, par l’immensité de leurs dimensions. „ ’
Paraissent embrasser toutes les régions.
Leur hauteur, leur largeur de Dieu seul sont connues ;
Des cèdres éternels leur servent d’avenues :
Ces cèdres tout couverts de feux étincelants,
Etendent en berceaux leurs rameaux éclatants.
Sans interruption, ces rameaux s’aggrandissent :
Cette clarté s’accroît, ces berceaux s’élargissent,
Afin qu’en ces sentiers vastes et lumineux,
L’accès soit toujours libre aux prières, aux vœux,
De ces êtres divins dont la foule innombrable
S’accumule et se porte à sa source ineffable.
Ton esprit autrefois peut-être eût demandé,
Sur quoi, sur quels appuis ce temple était fondé ;
Mais ne lui cherche plus d’autre appui que Dieu même ;
Vois tout comme inhérent avec l’agent suprême :
Trône, autel, sacerdoce, à son nom suspendus,
Avec lui-même unis et non pas confondus,
Expriment il la fois sa vie et sa puissance,
Et sont les attributs de sa propre existence.
Ce sont là ces objets sublimes et sacrés,
Dont les sages mortels à mon nom consacrés,
Concevaient autrefois la divine harmonie :
Il est vrai que ces dons de la source infinie