Page:Saint-Martin - Poésies, 1860.djvu/41

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6.

» Autrefois établi sur tout ce qui respire, 9Il dictait, sous mes yeux, la paix à son empire : » Aujourd’hui subjugué par ses anciens sujets, a C’est a lui de venir leur demander la paix, r, Autrefois il puisait au fleuve salutaire » Qui sourçait a, ma voix pour féconder la terre ; «Aujourd’hui, quand il songe à la fertiliser, n Ce n’est qu’avec des pleurs qu’il la peut arroser.

7.

BA nul autre qu’à lui n’impute son supplice ; il C’est lui qui provoqua les coups de ma justice : «C’est lui qui, renonçant à régner par ma loi, »Invoqua le mensonge, et s’arma contre moi. »Trompé dans un espoir qu’il fonda sur un crime, BLe Prêtre de l’idole en devint la victime ; BEt la mort, ce seul fruit du culte des faux Dieux : BFut le prix de l’encens qu’il brûla devant eux."

8.

Eternel, les humains faits tous à ton image, Auraient-ils pour jamais dégradé ton ouvrage ? Tes enfants seraient-ils à ce point corrompus, Que ne pouvant renaître au nom de tes vertus, Ils eussent aboli ton plus saint caractère, Ton plus beau droit, celui d’être appelé leur père ? Et verraient-ils tomber dans la caducité Un nom qui leur transmit ton immortalité ?