Page:Saint-Martin - Poésies, 1860.djvu/40

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3.

n Symbole radieux de ma toute - puissance, n Homme, que j’ai formé de ma plus pure essence, «Connais la majesté de ton élection. » Si je verse sur toi ma secrète onction, «C’est pour te conférer l’important ministère » D’exercer la justice en mon nom sur la terre ; «De porter ma lumière où domine Terreur, »Et d’exprimer partout des traits de ma grandeur."

4.

Eléments enchaînés dans vos actes serviles, Suivez aveuglément vos aveugles mobiles, Vous ne partagez point les fonctions des Dieux. L’homme ici jouit seul de ce droit glorieux D’être administrateur de la sagesse même, D’attirer les regards de ce soleil suprême Dont la clarté perçant l’immensité des airs, Vient signaler dans l’homme un Dieu pour l’univers.

5.

L’homme un Dieu ! vérité ! n’est-ce pas un prestige ? Comment ! l’homme, ce Dieu, cet étonnant prodige Languirait dans l’opprobre de la débilité ! Un pouvoir ennemi de son autorité Saurait lui dérober, dans l’enceinte éthérée, Les sous harmonieux de la lyre sacrée ! Et le tenant captif dans la borne des sens,
L’empêcherait d’atteindre à ces divins accents !