Page:Saint-Martin - Poésies, 1860.djvu/63

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Il a fait don a la nature
De cette lumière assez pure,
Pour s’unir aux divins rayons;
Enfin il a dit à la terre,
Que ton sein soit dépositaire
De l’un de mes célestes noms.

Hommes choisis, divins prophètes, Qu’il fixa près de ses autels, Je vois les types que vous faites Parmi les aveugles mortels. Vous avez dû remplir le monde De cette sagesse profonde, Dont Dieu vous avait revêtus ; Pour montrer qu’à tout il préside, Et vers lui nous offrir un guide Dans le flambeau de vos vertus.

Et vos pures intelligences, Qui ne connaissez d’autre emploi Que de verser vos jouissances Dans les cœurs qui cherchent sa loi; Votre lumineuse pensée Se montre toujours empressée D’établir la grande unité; Et partout votre voix puissante, Comme une semence vivante, Fait germer la Divinité.