Page:Saint-Victor - Tableau historique et pittoresque de Paris, 1827, T4 P1.djvu/364

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pour les perfectionner. Celle dont nous parlons fut placée d’abord dans une maison rue Pot-de-Fer, laquelle fut cédée, en pur don et en vue de cette œuvre de piété, par M. François Pingré, sieur de Farinvilliers, et dame Catherine Pépin son épouse. M. de Marillac, successeur de M. de Lauzi, voulut imiter son zèle et prendre la suite de ses projets. Propriétaire d’une maison assez vaste, rue d’Enfer, il la destina en 1687 pour recevoir le séminaire de la rue Pot-de-Fer. M. et madame de Farinvilliers y firent bâtir le corps de logis principal ainsi que la chapelle, et donnèrent 80,000 liv. pour la fondation de douze places gratuites, depuis réduites à dix. Elles étoient à la nomination du supérieur ; mais pour donner plus d’émulation aux jeunes clercs, on les mettoit au concours.

M. de Marillac, de son côté, ne borna pas ses bienfaits à ces premières libéralités ; il y joignit en 1696 une maison joignant celle de la rue Pot-de-Fer, deux autres maisons à Gentilli et 1150 livres de rente. Enfin M. le cardinal de Noailles et M. de Marillac, conseiller d’état, frère de l’instituteur, mirent la dernière main à cet établissement, en le faisant confirmer par des lettres-patentes qu’ils obtinrent en 1696. Le roi gratifia alors ce séminaire d’une pension annuelle de 3,000 livres, et le clergé lui en accorda une de 1,000 liv.