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3 ?0 NOUVEAUX LUNDIS.

chose de ce queFartiste dont on parle a fait dans le sien. n Et c’est ainsi que, terminant le premier article sur Eugène Delacroix lors de Plixposition universelle de 1855, il disait : l

a Outre leur mérite intrinsèque, les Femmes dällger marquent un événement d’importance dans la vie de M. Delacroix, son voyage en Afrique, qui nous a valu tant de toiles charmantes et d’une fidélité si locale. — Oui ce sont bien la les intérieurs garnis, à hauteur d’homme, de carreaux do faïence formant des mosaïques comme dans les salles de l’Alhambra, les fines nattes de joncs, les tapis de Kabylie, les piles de coussins et les belles femmes aux sourcils rejoints par le furmeli, aux paupières bleuies de kbiol, aux joues blanches avivées d’une couche de fard, qui, nonchalamment accoudées, furent le narguilé ou prennent le café que leur olIre, dans une petite tasse a soucoupe de filigrane, une négresse au large rire blanc. »

C’est sur cet admirable petit tableau que finissait le premier article (i). Lui aussi il est peintre, et il le sait. Il a toute raison de dire avec un juste sentiment de sa valeur : u Nous faisons notre art a travers notre métier. » v

Un autre petit finale d’article des plus achevés en son genre, qui me revient en mémoire, est dans le compte rendu des peintres anglais, à propos d’un tableau de Hook qui a pour sujet Venise telle qu’on la rêve. Ici le poële prend laparole et semble prier pour (1)11 n’a pas pris soin (Yobserver la division dans son volume les Beauœ-Arts en Eyrope, et il a mis les deux articles sur Delacroix bout à bout. Personne n’est plus négligent que lui de ses pages, une fois écrites et envolées.,