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Page:Sand - Histoire de ma vie tomes 5a9 1855 Gerhard.djvu/662

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CHAPITRE DIX-HUITIÈME.

Le fils de Mme d’Épinay et de mon grand-père. — Étrange système de prosélytisme. — Attitude admirable de ma grand’mère. — Elle exige que j’entende sa confession. — Elle reçoit les sacremens. — Mes réflexions et les sermons de l’archevêque. — Querelle sérieuse avec mon confesseur. — Le vieux curé et sa servante. — Conduite déraisonnable d’un squelette. — Claudius. — Bonté et simplicité de Deschartres. — Esprit et charité des gens de la Châtre. — La fête du village. — Causeries avec mon pédagogue, réflexions sur le scandale. — Définition de l’opinion.


Aux plus beaux jours de l’été, ma grand’mère éprouva un mieux très sensible et s’occupa même de reprendre ses correspondances, ses relations de famille et d’amitié. J’écrivais sous sa dictée des lettres aussi charmantes et aussi judicieuses qu’elle les eût jamais faites. Elle reçut ses amis, qui ne comprirent pas qu’elle eût subi l’altération de facultés dont nous nous étions tant affligés et dont nous nous affligions encore, Deschartres et moi. Elle avait des heures où elle causait si bien, qu’elle semblait être redevenue elle-même, et même plus brillante et plus gracieuse encore que par le passé.

Mais quand la nuit arrivait, peu à peu la