Page:Sand - Journal intime.pdf/34

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si je n’avais continué à mentir. Crois-tu donc que ce soit agréable de mentir ? Ô mon Dieu, vous savez que vous n’avez pas inventé de plus grand supplice pour les coupables. C’est leur enfer en ce monde.

Et puis, et puis, sais-tu que c’est horrible de perdre l’estime de celui qui vous aimait la veille, quand on l’estime soi-même ? Je me souciais bien de l’estime de l’autre quand il est parti ! Lui ai-je fait un mensonge, à lui ? Me suis-je donné la peine de feindre un instant pour ne pas avoir en lui un ennemi ? Ne m’a-t-il pas fait tout le mal qu’il pouvait me faire ?

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plein de toi ! Si tu veux que je guérisse, fais-moi encore une méchanceté demain ! Après-demain je serai consolée. Mais comme te voilà, ô mon pauvre roseau, luttant contre ta colère et ta bonté, me faisant du mal, et puis m’en consolant ; me traitant avec injustice, et puis te rétractant,