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Page:Sarcey - La route du bonheur, 1909.djvu/133

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XVII

Le riche Pharmacien
et la Jeune Fille pauvre


Il faut que je vous conte une petite histoire qui n’a d’autre mérite que d’être vraie : humble histoire sans péripéties, sans épisodes dramatiques, simple comme la vie elle-même, et intéressante justement parce que, n’étant ni inventée ni arrangée, elle contient un enseignement et, comme disaient nos grand’mères, une moralité.

Nous allons la chercher ensemble ; et, si vous ne partagez point celle que je vais vous mander, rien ne vous empêchera d’en trouver une autre plus à votre goût ; le bon Perrault n’était point en peine, à chacun de ses contes, d’en imaginer deux ou trois fort différentes et, puisque de la discussion jaillit la lumière, nous serons plus éclairés, apparemment, après avoir causé ensemble.