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abrité s’il en est autrement ; on les préserve ainsi de la poussière qui s’élève de la surface cutanée et qui nuit à la bête, et à l’homme à la fois, en pénétrant dans les voies respiratoires. En cas de nécessité absolue, on doit au moins aérer l’écurie pour que les courants emportent toutes les particules en suspension.

Le pansage se pratique le matin d’habitude et, s’il est possible, deux fois par jour, le soir et le matin ; mais pour nos élèves, il suffit de le bien faire une seule fois.

On ne doit pas abuser de l’étrille sur les poulains ; cela peut avoir lieu pour les gros chevaux à peau épaisse, à poils longs et rudes, chargés de matière pulvérulente. Chez les jeunes sujets on devra se servir plus particulièrement de la brosse, car la plupart, dans nos contrées, ont trop de sang pour supporter l’étrille sans s’irriter ou sans se défendre.

Pour bien apprécier l’importance du pansage et son heureuse influence sur la santé des animaux, il suffit d’examiner les effets qu’il produit.

La peau des animaux régulièrement pansés devient souple et perméable ; en la débarrassant des malpropretés qui obstruent ses pores, on facilite ses fonctions éliminatrices ; on prévient, on guérit même les maladies telles que l’herpès, le pityriasis ou dartre sèche, elles qui engendrent les parasites de diverses espèces du règne animal ou végétal.

En favorisant les sécrétions cutanées, il excite indirectement les absorptions intérieures et amène la disparition des tumeurs molles, réticulaires, œdémateuses.