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Combien différent se montre le poulain qui a reçu une certaine éducation, qui déjà s’est livré à un certain travail dans la mesure rigoureusement utile ! Chez les sujets soumis à un exercice modéré, les allures sont relevées, gracieuses, les articulations pleines de souplesse ; en même temps, le regard dénote un calme énergique. La poitrine spacieuse annonce une respiration puissante ; ses membres sont forts, les aplombs, en général, réguliers : toutes conditions indispensables pour résister à un service quelconque.

Tout en lui est séduisant, non-seulement il plaît à l’œil, mais encore il remplit d’espérance quant à des services futurs. Un pareil animal trouve facilement acquéreur, qui le paye un bon prix. Que de raisons pour l’éleveur de s’imposer comme règle l’élevage mixte, opéré d’après les bons principes, au lieu de persister dans les errements irrationnels au bout desquels ils ne trouvent que déception !

Avant de clore ce travail, nous reviendrons un instant sur le pansage qui complète si bien l’ensemble des qualités par lesquelles l’élevage devient rémunérateur.

Du pansage et de ses effets sur l’économie.


Je ne m’arrêterai pas à décrire les instruments qui servent à effectuer le pansage, ils sont connus de tous ; je recommande en passant le couteau de chaleur, si utile pour faire écouler la sueur dont la peau se couvre assez souvent aux premières épreuves sérieuses de dressage.

Les poulains doivent être pansés au dehors de leur habitation, en plein air quand la température est douce, ou bien dans un lieu