chesse. C’est ainsi qu’un négociant serait dans l’erreur s’il se croyait toujours aussi riche, uniquement parce que, tandis qu’il dissipe son bien, il conserve dans sa caisse toujours à peu près la même somme d’argent.
Que doit-on entendre par l’économie dans les dépenses ou dans les consommations ?
On économise, soit en consacrant à une dépense reproductive une portion de son revenu que l’on pouvait consacrer à une dépense improductive (c’est ainsi que nous avons vu que l’on forme les capitaux), soit en résistant à l’attrait d’une consommation présente, pour employer cette portion de revenu à une consommation future mieux entendue ; c’est particulièrement de cette dernière économie que nous nous occupons en ce moment.
Qu’appelez-vous des consommations bien entendues ?
Ce sont celles qui procurent le plus de satisfaction en proportion du sacrifice de valeurs qu’elles occasionnent. Telles sont les consommations qui satisfont des besoins réels plutôt que des besoins factices. À égalité de valeur, des aliments sains, des vêtements propres, des logements commodes, sont des consommations mieux entendues que des aliments recherchés, des vêtements et des habitations fas-