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CHAPITRE VI.

LA PROPHÉTIE MESSIANIQUE D’APRÈS MAHOMET ET
D’APRÈS LES MUSULMANS.

En étudiant, au point de vue du Coran, les rapports de Mahomet avec les prophètes qui l’avaient précédé, notamment avec Jésus, nous avons laissé de côté un sujet spécial, qui va être traité dans ce chapitre, et que nous appellerons « la prophétie messianique d’après les Musulmans ». Si nous n’abordions pas cette question, s’il n’y avait pas lieu de l’aborder, ce serait une grave et évidente lacune dans le système de cette religion. Du moment que le Prophète admettait une succession, une corrélation, une chaîne traditionnelle, reliant l’un à l’autre les différents révélateurs de la Parole céleste, il serait bien singulier que la Loi et l’Évangile, documents des deux principales révélations antérieures, n’eussent rien annoncé de la troisième grande révélation à venir, et de celui qui devait l’apporter à l’Arabie et au monde. Mahomet a bien senti la nécessité qui s’imposait à lui, mais il a été embarrassé par son ignorance des textes du Nouveau et de l’Ancien Testament. Comment pouvait-il s’appuyer sur des prédictions qu’il ne connaissait pas ? Il le fit pourtant, et avec d’autant plus d’assurance qu’il en avait une idée plus vague. C’est à la Mecque,