Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LETTRE
DE
M. DE BALZAC
A
M.COSTAR,
SUR LES ŒUVRES
DE SCARRON.
Monsieur,
Le livre que vous m’avez fait tenir de la part de monsieur Scarron, est un présent qui m’est bien cher, et que j’ai sujet d’estimer bien fort. D’abord, il m’a servi de remède, et m’a soulagé d’une oppression de rate qui m’alloit étouffer, sans ce secours venu à propos. J’espère qu’il fera davantage, si j’en use plus souvent. Il se peut qu’il me guérira de mon chagrin sérieux, et de ma triste philosophie : peut-être que j’y apprendrai à rimer des requêtes et des légendes, et que je deviendrai gai par contagion. Voilà sans mentir un admirable malade ! Il a je ne sai quoi de